« De nombreux pouvoirs publics ont rendu leurs transports collectifs plus efficaces qu’auparavant dans des conditions de largeur de rue qui n’étaient pas plus favorables qu’à Bruxelles. Si les pouvoirs publics bruxellois veulent réellement s’inscrire dans le cadre d’une mobilité durable, c’est-à-dire d’une mobilité réduisant le volume de circulation automobile et garantissant la possibilité de se mouvoir à long terme, il faudra bien que les autorités régionales et, peut-être plus encore, communales, adaptent leurs pratiques et expliquent à leurs citoyens que la situation actuelle est intenable à moyen terme » écrivaient Xavier Courtois et Frédéric Dobruszkes en 2008 dans Brussels Studies. Où en est-on 10 ans plus tard ? La situation générale des trams et bus à Bruxelles est effectivement « intenable » à l’heure de pointe en beaucoup d’endroits, et au lieu d’améliorer le réseau de surface dans son ensemble, on projette de dépenser 2 milliards pour une seule ligne (5 km nouveau + le tunnel Nord-midi existant – à comparer au coût de l’ensemble du projet tram, sur 16 km, à Luxembourg : 565 millions). Réduire le volume de la circulation automobile pour permettre aux transports collectifs de circuler plus efficacement ? Cela ne demande pas d’attendre l’hypothétique ouverture d’un métro en 2028, et cela peut améliorer la mobilité sur plus q’un axe de 5 ou 10 km. Le salon de l’auto, c’est fini. Bientôt les élections communales. Le moment pour les citoyens d’expliquer aux futures autorités régionales et communales « que la situation actuelle est intenable », et que d’autres villes ont fait le choix de réduire la pression automobile pour ré-instaurer le transport en commun en surface ?